RECHERCHE :
Bienvenue sur le site de Michel VOLLE
Powered by picosearch  


Vous êtes libre de copier, distribuer et/ou modifier les documents de ce site, à la seule condition de citer la source.
 GNU Free Documentation Licence.

"The Hackers Ethic"

Extraits de Steven Levy "Hackers" Delta Publishing 1994 p. 38 et suivantes :

1) Access to computers - and anything which might teach you something about the way the world works - should be unlimited and total. Always yield to the Hands-On Imperative !

"Hands-On Imperative", cela veut dire que quand on rencontre un obstacle, il faut "y mettre les mains" et résoudre le problème sans attendre que l'on vous y invite ou vous y autorise.

2) All information should be free.

Une économie de la gratuité totale de l'information et des logiciels est supposée plus efficace, par les synergies qu'elle permet, qu'une économie où les logiciels sont protégés par des copyrights, et vendus sur le marché. La transition entre la règle de la gratuité et la règle du marché est datée : c'est le "software flap" provoqué par Bill Gates lorsqu'il publia en 1975 une "Open Letter to Hobbyists"dans "Computer Notes", la "newsletter" des utilisateurs de l'Altair, où il accuse de vol les hobbyistes qui ont copié l'interpréteur BASIC qu'il avait développé pour l'Altair ("Hackers", p. 227 et suivantes).

La fortune de Bill Gates démarre ainsi : une intuition marchande, fondée sur le sens de la propriété du logiciel, et radicalement opposée à l'éthique de la gratuité qui avait caractérisé l'époque des hackers, des pionniers. Il est intéressant de voir revenir en force l'éthique de la gratuité, avec Linux et le logiciel gratuit ou presque accessible sur l'Internet, et de constater qu'elle met en péril le modèle économique auquel Gates a attaché le succès de Microsoft.

3) Mistrust Authority - Promote Decentralization.

Les hackers étaient, bien avant la mode, partisans de l'organisation transverse qu'ils jugeaient seule efficace, et totalement insensible aux prestiges de la hiérarchie comme le montre la règle suivante :

4) Hackers should be judged by their hacking, not bogus criteria such as degree, age, race, or position.

Seule compte la compétence, le degré atteint dans la maîtrise de la machine : il s'agit de contourner tous les obstacles qu'elle oppose à ceux qui veulent la plier à leurs besoins.

5) You can create art and beauty on a computer.

L'ordinateur n'est pas seulement fait pour calculer, comme le suggère bien à tort son nom de "computer", ni pour mettre de l'ordre, comme suggère le mot "ordinateur", ni pour traiter de l'information, comme le suggère le mot "informatique" : on doit pouvoir l'utiliser pour chanter, dessiner, créer des mondes imaginaires et donner aux rêves un prolongement (presque) aussi réel que le monde réel ... c'est l'origine des mondes virtuels, qui a eu tant d'importance lors de l'explosion du marché des jeux. Il est significatif qu'une bonne part des progrès des ordinateurs en performance, convivialité et ergonomie provienne de leur utilisation ludique. Il est intéressant aussi de noter que les "hackers de la troisième génération", à laquelle appartient Bennahum, sont venus à l'informatique par la pratique des jeux.

6) Computers can change your life for the better.

Les hackers sont des optimistes ! ou, pour être plus précis, ils n'ignorent pas les dangers que présentent les usages pervers de l'ordinateur (ils sont opposés à ses utilisations militaires, qui les effraient), mais ils affirment que des utilisations utiles, progressistes, positives sont possibles.