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Élucider le nationalisme

11 novembre 2008

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Pour lire un peu plus :

- La Chute
- Histoire d'un Allemand

-
À la découverte du Mal

On peut aimer son pays, être fier de lui appartenir - je suis heureux d'être français - sans être pour autant nationaliste, sans cultiver le ressentiment et le mépris envers les autres pays.

Le nationalisme, étant le comble de la lâcheté et de la trahison, se présente naturellement comme le comble du courage et de la fidélité. Beaucoup de personnes en sont dupes.

*     *

Tout être humain a besoin, pour se développer, d'une relation équilibrée avec autrui : celui qui s'enferme dans son Moi se mutile, car c'est par l'échange que l'on devient soi-même.

Il en est de même pour les nations : elles se nourrissent mutuellement, celle qui s'isole s'étiolera.

Que serions-nous, nous autres Français, sans l'apport italien (peinture et architecture), espagnol (théâtre et littérature), allemand (philosophie et musique), britannique (littérature, industrie et économie), russe (musique, chorégraphie et littérature), américain (littérature, ingénierie et informatique) etc. ?

Ces apports, nous les avons assimilés. Ils font partie de nous-mêmes. Les apports celte, latin, grec, juif et arabe, plus anciens, nous sont plus intimes encore.

En retour, nous avons beaucoup apporté aux autres nations. Nous avons encore beaucoup à leur apporter, à condition que nous soyons conscients de ce que nous sommes.

*     *

Tout comme le fanatisme religieux blasphème la foi qu'il prétend pratiquer, le nationalisme blasphème la nation qu'il prétend servir. En cultivant le ressentiment et la haine il coupe le flux qui, confrontant à autrui, incite à connaître ses propres racines, à comprendre qui l'on est.

Le type le plus achevé de nationalisme a été apporté par le parti national-socialiste allemand (voir Histoire d'un Allemand). Ayant conduit l'Allemagne à la catastrophe, et avant de se suicider, Hitler a donné des ordres visant à supprimer la population allemande qui, selon lui, ne devait pas survivre à la défaite (voir La Chute).

Il a révélé ainsi ce qu'il était, une fois passée l'heure de l'éloquence, des hymnes et des drapeaux : un lâche et un traître à l'Allemagne. Il a dévoilé la vraie nature, suicidaire, du nationalisme.

On retrouve cette même pulsion suicidaire chez les fiers-à-bras qui ne parlent que force et puissance et, se disant défenseurs du Bien, identifient au Mal quiconque ne se plie pas à leur volonté.