Connaître et animer l’utilisateur

Le MOAD doit connaître l’utilisateur dans sa diversité : il doit ici pratiquer le « marketing interne », c’est-à-dire écouter les utilisateurs pour connaître la diversité de leurs activités, compétences et situations de travail, et ensuite segmenter cette population en classes que l'on pourra considérer comme homogènes. La "personnalisation", en pratique, passe toujours par une segmentation. 

Sur la base de cette segmentation, le MOAD anime les « bons usages » du SI ; ses outils sont la formation des utilisateurs, une enquête périodique de satisfaction ayant pour items les actes métier, un site Intranet de la maîtrise d’ouvrage permettant de publier les bonnes pratiques et de diffuser l’information sur le SI, éventuellement un forum, des réunions périodiques etc.

Adéquation du SI à la stratégie du métier

Le MOAD, collaborateur immédiat du MOAS, est bien placé pour connaître la stratégie de l’entreprise et participer à son élaboration. Il lui revient de conduire une « veille SI », observation des meilleures pratiques des entreprises comparables, qui alimentera ses recommandations. Il est également à l’écoute de la veille technologique que conduisent les informaticiens et qui l’informe de l’évolution des possibilités techniques.

La gestion du portefeuille applicatif vise à définir les modifications nécessaires du SI et les projets qu’il est opportun de réaliser. Elle se fonde sur une connaissance critique des apports du SI à la stratégie. 

Les outils du MOAD sont ici l’urbanisme du SI et le « benchmark » des autres entreprises.

Définition du SI

Une fois le SI défini dans ses grandes lignes, il faut définir les fonctionnalités de façon précise. Il faut aussi les sélectionner, car le SI ne doit pas tout faire : il faut qu'il soit sobre. Les priorités sont définies après consultation des experts métier. La définition du SI se concrétise par un modèle ; la modélisation est, sur le plan intellectuel, la tâche essentielle de la MOA. L’outil essentiel du MOAD est ici le langage de modélisation ; le langage UML (« Unified Modeling Language »), même s’il comporte encore des lourdeurs, est aujourd’hui indispensable.

Le modèle doit être validé par le MOAS avant d’être communiqué à la maîtrise d’œuvre ; s’agissant d’un document d’allure technique, il revient au MOAD de le présenter selon le langage et les formes qui conviennent à la prise de décision de façon à susciter une validation authentique.

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