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Lettre de soutien

J'ai reçu de Denis Robert le message ci-dessous. Denis Robert est l'auteur de Révélation$ et de La boîte noire, livres que j'ai commentés en leur temps. Son travail d'enquête est des plus utiles. Il est harcelé par des entités qui disposent, pour activer les huissiers et les tribunaux, de moyens très supérieurs aux siens. 

Je reproduis ci-dessous son texte tel quel et j'invite ceux qui partagent mon analyse à lui apporter eux aussi leur soutien. 

Michel Volle


Pouvez-vous signer et largement diffuser ce texte ?

Soutien   

Denis Robert est l’auteur d’une enquête à rebondissements sur la société Clearstream, dont le siège social est à Luxembourg , par laquelle transitent chaque année plus de 250 fois le budget de la France. Cette multinationale est l’outil et la propriété de nombreuses banques et sociétés financières présentes dans plus de cent pays, dont de nombreux paradis fiscaux.

Ce travail de longue haleine, auquel il a consacré  quatre ans d’enquête, deux livres et un film, a permis à des dizaines de milliers  de lecteurs, et de téléspectateurs,  de découvrir un des centres névralgiques de la mondialisation, au fonctionnement opaque, à l’écart de la curiosité publique.

Cette enquête originale a ouvert la voie aux travaux officiels de députés français , belges ou du parlement européen sur ce qui est devenue « l’affaire Clearstream ».  Elle  a été soutenue par les magistrats financiers les plus réputés en Europe, initiateurs  de l’Appel de Genève, dans une tribune libre publiée par Le Monde.  Elle a entraîné l’ouverture d’une information judiciaire  à Luxembourg  à l’encontre de l’administrateur délégué de Clearstream  et de plusieurs de ses collaborateurs  sur lesquels pèsent, depuis bientôt dix-huit mois, les charges de blanchiment, de faux et usage de faux et d’abus de biens sociaux. Les principaux dirigeants de la société ont dû quitter leurs fonctions.

Naturellement, Clearstream  et plusieurs  banques russes ou luxembourgeoises, à la réputation  parfois douteuses, ont engagés des poursuites judiciaires contre les auteurs, l’éditeur ou le producteur de cette enquête. Ces institutions financières répondent aux demandes d’éclaircissement qui leur ont été faites, par un harcèlement judiciaire  à la hauteur de leurs moyens, qui sont considérables. Ce n’est pas ce droit que nous mettons en cause, mais la méthode utilisée, la multiplication des avis d’huissiers et le choix de procédures longues, coûteuses et complexes, dans plusieurs pays, en Europe et au Canada.

Par cette lettre, nous attestons du sérieux des investigations  de Denis Robert, appuyées sur des listes de comptes qui n’ont jamais été contestées, sur des centaines  de documents, sur plusieurs dizaines de témoignages d’anciens  dirigeants de Clearstream, et sur une enquête contradictoire.  Le but de ce travail est légitime. La liberté d’information ne peut pas s’arrêter là où commence l’intérêt des banques.  Les travaux de la mission parlementaire  sur le blanchiment  ont conforté  publiquement les résultats de ces recherches.

La mission d’un journaliste, ou d’un écrivain, expliquait Albert Londres, est de « porter la plume dans la plaie ». Denis Robert l’a fait. Chaque mois qui passe (financement du terrorisme, scandales comptables, manipulations boursières, etc.)  nous montre l’importance pour l’opinion d’être informée des poches d’opacités de la planète financière.  La multiplication des recours et des plaintes,  n’est pas une réponse appropriée. La liberté d’enquêter est un droit fondamental, qui ne doit pas avoir un coût exorbitant pour celui qui l’exerce.

Votre soutien servira aux nombreux procès qui commencent dès le mois d’octobre 2002 et qui vont se poursuivre en 2003.

Vous pouvez envoyer vos messages de soutien avec nom, profession, adresse et adresse e-mail à l’éditeur de Denis Robert : arenes@easynet.fr.

Vous pouvez aussi, si vous voulez que votre témoignage puisse être plus utile aux procès, envoyer un message personnel et manuscrit lié aux livres et à l’enquête sur Clearstream, en n’oubliant pas d’y joindre, une copie de votre carte d’identité ou de votre passeport, et en n’oubliant pas non plus d’ajouter la mention « je sais que cette attestation va être produite en justice ».

Ce témoignage est à envoyer à l’éditeur : Éditions des Arènes, 33 rue Linné 75005 Paris.