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Commentaire général sur le site

21 mai 2001

Ces commentaires d'un chercheur statisticien accompagnaient sa réponse à l'enquête auprès des lecteurs du site. Ils sont très positifs, et cela me remplit de confusion ; mais je crois utile de les citer car ils témoignent d'une bonne compréhension de ce que j'essaie de faire. 

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Je continue à lire ton site que je continue à trouver excellent. Je lis tout, en fait, et suis à jour. "Aspects économiques de la sobriété" est un texte important, structurant l'avenir, je pense que tu devrais le publier ; ces idées, ces ordres de grandeur, devraient faire partie de la culture générale. J'aime cette façon transversale d'aborder les "grands problèmes" : des ordres de grandeur clairs, dont on en tire des conclusions générales à partir de raisonnements tout simples.

Ta marque de fabrique, c'est :

1) Le point de départ : c'est toujours une réaction d'agacement par rapport à l'attitude de tes semblables (en général des patrons), à l'incompréhension manifeste d'un phénomène important (perception superficielle de ce que représente un centre d'appel, perception sommaire des coûts et gains engendrés par un système d'information, utilisation inconsidérée du terme "optimiser"...)

2) Tu essaies d'élucider les concepts sans le moindre soupçon d'a priori (ça tuerait dans l'œuf ton approche), avec un souci de concision et de clarté (le but n'est pas d'impressionner, mais d'être lu et compris). Partir d'une incompréhension courante aide en lisibilité et donne un fil conducteur. Pour ce travail d'explicitation tu te documentes, tu utilises les sources les plus récentes.

3) Tu recherches des données objectives. Là aussi tu te documentes, et si tu as plusieurs sources, tant mieux. Les ordres de grandeur ne sont pas des "statistiques" (au sens "foule de tableaux illisibles"), mais des données utiles à la réflexion, et qui font partie intégrante du papier. Il faut peu de chiffres, leur détail n'a aucune importance, ce qui importe, c'est qu'ils soient exacts au sens que tu définis : "permettant d'alimenter un raisonnement exact".

4) En l'occurrence, le raisonnement en question, c'est le tien. La thèse que tu défends, ce qui fait l'originalité du papier, réutilise les trois autres (l'agacement donnant la vigueur de plume nécessaire). Dans un papier conceptuel standard, seule la dernière étape est importante. Dans ton cas, elle n’est pas plus importante que les autres, et c'est ce qui fait l'originalité de ce que tu écris : une forme de modestie au sens ou tu ne prends pas pour point de départ de "grandes théories". Dans certains cas, tu laisses tomber la dernière étape, et même aussi l'avant-dernière (cf. annuaires et référentiels), car, en soi, le fait d'élucider est intéressant et utile.

"Validation authentique" me parle, effectivement ça fonctionne comme tu le décris, le but du document devrait être d'alimenter la décision mais on récupère des piles de schémas illisibles.

"Sociologie des centres d'appel" me parle tout autant, je vois l'équivalent dans le domaine des enquêtes, avec les "gestionnaires d'enquête" qui travaillent en front office et sont en général les moins qualifiés ; or d'une part, ils ont besoin de connaître beaucoup de choses (il faut qu'ils aient des connaissances en comptabilité, droit, nomenclatures, plus la connaissance des enquêtes existantes), d'autre part le fait qu'ils soient en contact direct avec le "client" les rend porteurs d’une connaissance qui peut être utile pour l'entreprise.

"Économie du respect", 100% en phase, probablement impossible à appliquer, malheureusement, particulièrement en France (cf. d'Iribarne, "La logique de l'honneur", 1989).

"Optimiser ou élucider les processus" : ça éclaire beaucoup, je n'avais pas pensé à ça.

"Économie du système d'information" : C’est un papier sur lequel il faut que je revienne, auquel je dois me "référer"

"A propos de la sagesse" : profond, très éloigné de mon univers mental, clair comme d'habitude, donc passionnant, mais probablement à relire plusieurs fois pour m'imprégner des idées. C'est agréable de bénéficier ainsi d'une introduction lisible à un sujet que j'imagine extrêmement vaste.

J'en ai quand même trouvé un texte que je n'apprécie pas (enfin une critique !), c'est "A propos de l'effet de serre". Celui-là n'est pas très " vollien " au sens proposé plus haut. Il manque d'orientation, de colonne vertébrale, de clarté et de chair.